Ourim Ve Tumim: Lumières et Perfections

Publié le par Yah Shepherd

 

Ourim Ve Tumim:

 

 

« Pourquoi les appelle-t-on ourim ?
"C’est qu’ils illuminent leurs paroles."

Et toumim ?
Parce qu’ils les accomplissent. »


Tradition Juive

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Cette célèbre formule est, en partie, « ma pierre philosophale », découvert par le biais de « L'Alchimiste » de Coelho durant l'adolescence

et qui me suit depuis dans mes méditations, dans mes lectures

et dans mon cheminement sur le Sentier de la Vie.

Ceçi est donc l'exposé et la synthèse de recherches sur Internet et dans les livres.

Une grande partie de ce travail de recherches exposé çi dessous (sur l'étymologie et l'utilisation de l'Ourim Ve Tumin et le travail sur le Zohar sut le Nom) provient du site Kabbale en Ligne que je remercie pour ses investigations très poussées sur ce sujet et sur tant d autres.


«  Les Urim et les Tumim ?

Des lumières, la complémentarisation de l’un par l’autre»

 

(Yoma, 73b)

 

 

 

Ourim אוּרִים

signifie « Lumières »

et  

Tumim תּוּמִים

signifie « Perfections » ou « Simplicités » en hébreu.


Lors des traductions successives de la Torah (Traduction = Trahison),

les termes pour définir l'Ourim Ve Tumin ont changé selon les versions.


Les Septante les traduisent par délosis ou délai kai aléteia  

δήλωσις καὶ ἀλήθεια,

ou osiotés,


et la Vulgate par Doctrina atque Veritas; Perfectio et Doctrina, Ostensio et Sanctitas

ou encore utilisés en tant qu'adjectif:

Doctus et Perfectus ou Doctus et Eruditus.


  • Si Ourim vient de Or, אור « lumière», pourquoi les traductions délosis ou délai, «indication », action de rendre invisible ?  La version d’Aquila rend plus littéralement par « illumination». À son tour, la Vulgate traduit par « doctrine», donnant ainsi à urim un sens intellectuel qu’il n’a pas.
  •  Quant à tumim, qui pourrait dériver de tamim, תמים « plénitude» « totalité, perfection », on ne voit pas comment il pourrait aboutir au sens de veritas, « vérité » donné par la Vulgate.


Gerber, dans Die hebraisch, Verba denominativa, (1896, page 195) estime que urim dériverait plutôt de ârar: « exécrer».


Et Schwally, dans Zeit-schrift fur die alttest Wissenschaft, tome XI, page 172, prête à tumimle sens de barâkâh: « bénédiction ».


Ainsi, tumim désignerait ce qui est favorable, et urim ce qui est défavorable.

 

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Selon la Torah, Moïse reçut cet ordre de D.:


« Donne au pectoral du jugement les Ourim et les Toumims.

Ils sont sur le coeur d'Aharôn, en sa venue, faces à YHVH.

Aharôn portera le jugement des Benéi Israël sur son coeur

faces à YHVH en permanence. »

Exode 28:30


L’expression employée en ce verset est « nâtatta el ‘hoshen »,

  ונתת אל חשן ,

soit « tu mettras dans le pectoral » ou « sur le pectoral ».

 

Elle est identique à celle qui ordonne de mettre

dans l’Arche d’Alliance les Tables de la Loi:  

« nâtatta el hâ’âron ». (Exode, 25:16)


Ces deux termes mystérieux désignent donc deux objets ou deux outils distincts du Pectoral du Jugement mais qui étaient conservés dans ou sur ses plis et qui servait, ensemble, d'oracle, d'outils divinatoires au Peuple Israëlite.

 

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Une Tradition Juive nous dit que, les tumims sont des jumelages (teomim),

qui vont jusqu’au bout, donnant naissance aux réalités nouvelles

que les ourims avaient jusque esquissées.

  • Ourim sert à discerner en chacun une valeur, et lui donner l’idée et l’envie de créer ce dont il est tellement et seul capable.
  • Tumim sert à enrichir l’univers de nouvelles merveilles, dont personne encore n’avait la moindre idée.

« Il met sur lui le pectoral et donne au pectoral les Ourims et les Toumims »

Lévitique 8:8


Le Grand Prêtre (Cohen Gadol) de l’Ancien Israël portait donc l'Ourim Ve Tumim.


« Le grand prêtre officiait avec huit habits, et le cohen simple avec quatre habits :

une tunique, un pantalon, une tiare, une ceinture.

A cela le grand prêtre ajoutait :

le pectoral, le tablier, la robe (d’azur) et le diadème.

Et c’est par cet appareil que l’on consultait les ourims et tumims.

Et ces consultations ne valaient que pour le roi, le tribunal

et lorsque la communauté en avait besoin »

(Mishna, traité Yoma, chapitre 7, mishna 5).

 

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Il les consultait donc comme ordonné par D., lors des urgences publiques ou nationales, en se rendant dans le Lieu Saint,

près du Voile qui le séparait du Saint des Saints,

et en plaçant sa main sur l’Ourim et le Tumim.

 

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La personne désirant consulter l’oracle se tenait devant lui. La question était alors posée à voix haute et la réponse était donnée par une répétition de la question avec « oui » ou « non » à la fin. Une seule et unique question à la fois pouvait être posée. Les réponses étaient données par les lettres des noms des tribus gravées sur le pectoral du grand prêtre

(Yoma 73a, b ; Yoma 44c ; Siphré1 41).

 

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L'utilisation de l'oracle Urim Ve Tumim donner au pectoral du Grand Prêtre

le nom de « Pectoral du Jugement »,

c’est-à-dire au moyen duquel Dieu fait connaître ses commandements.


J'ignore si le Grand Prêtre était le seul à en posséder

par rapport à ce qu'il est dit dans le Talmud:


«Tout Cohen qui s'exprime par l'esprit saint qui réside sur lui,

est autorisé à porter les ourim et tumim


 

Aharone, chef de la tribu de Lévi, « frère »de Moshe

  est le Premier Grand Cohen du Peuple d'Israël.


Sa tribu est vouée au sacerdoce, la bénédiction de Moshe à son égard est:


« Pour Lévi, il dit:  Tes Tumims, tes Ourims sont

à l'homme de tes chérissements

que tu as éprouvé à Massa, que tu as combattu aux eaux de Mériba »

 

Deuteronome 33:8

 

Après Aharone, Él'azar se servira de l’objet

pour faire connaître à Josué les volontés de Dieu :


« Il se tiendra faces à El'azar, le desservant:

ilquestionne pour lui le jugement des Ourims, face à YHVH.

A sa bouche, ils sortiront et, à sa bouche, ils viendrons,

lui, tout les Benéi Israël avec lui et toute la communauté »

Nombres 27:21

À l’époque où furent rédigés les Livres Saints, peut-être était-ce un fait connu de tous, et il était inutile de détailler le fonctionnement de l’Oracle
.Peut-être également, devait-il demeurer caché au vulgaire, autre argument ?
Mais si les Livres saints étaient réservés à la caste sacerdotale, il n’y avait pas inconvénient majeur à rappeler ce fonctionnement.
Quoi qu’il en soit,
  ce secret n’a pas été transmis

Le Livre des Juges fait une brève allusion à l'utilisation de cet oracle:


« Or, après la mort de Josué, les fils d'Israël consultèrent YHVH en disant:

 « Qui de nous montera d'abord contre les Cananéens pour les combattre? »

Et YHVH répondit:

« C'est Yehoudah qui montera le premier; voiçi que je livre le pays entre ses mains ».

Juges 1:1-2

 

Dans ce cas, le prêtre se concentrait sur les ourims et les lettres de Yehoudah s'illuminaient, ainsi le Yod et le Lamèd du nom Lévi, le Ayin de Shimeon et

le Hé d'Abraham.


A l'aide des tumims, il combinait les lettres et obtenait « Yehoudah montera »:

 יְהוּדָה יַעֲלֶה

  PECTORAL-ET-NOMS


De part les écrits des Anciens, les spéculations sont grandes conçernant

l'Ourim Ve Tumim.

  • Pour Flavius Josèphe:
L’Ourim est composé de deux pierres de sardoine qui étaient conservées chacune dans une pochette carrée sur le pectoral, près des épaules du souverain sacrificateur.
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.Le nom des douze tribus d’Israël était gravés sur les deux pierres, six sur l'une, six sur l'autre. Une des deux pierres se mettait à briller avec éclat, d’une façon surnaturelle lorsque Dieu était présent, ce qu’on pouvait voir même à distance.  

LeTumim était composé de douze pierres « d’une taille et d’une beauté extraordinaires » .  

Pectoral du grand Cohen


Chaque pierre avait le nom d’une tribu gravé dessus. Elles étaient insérées dans le pectoral et brillaient avec splendeur lorsque Dieu leur indiquait qu’ils seraient vainqueurs au combat.


« Les mots Ourim et Tumim désigneraient les lumières et les obscurités qui passaient sur la face du Pectoral lorsque, placé vis-à-vis du Chandelier à Sept Branches allumé, quelques-unes des lettres gravées sur les gemmes s’illuminaient alors que les autres demeuraient baignées d’obscurité. Peut-être alors, selon des règles qui demeuraient un des secrets du Sanctuaire, le grand prêtre groupait alors les caractères lumineux pour composer la réponse de l’Oracle… »

 

  • Pour le Rambam (Maïmonide) :

« Nos sages ont dit « par eux ont faisait la demande », c’est-à-dire que ne consultait les ourims et tumims que le grand prêtre habillé des huit habits.

Et la manière de la demande est comme nous l’avons déjà dit :  

le grand prêtre tournait son visage vers l’arche d’Alliance, et le demandeur tournait sa face derrière le prêtre, et il demandait « dois-je faire ceci ou non », et le prêtre répondait « fais » ou « ne fais pas », selon ce qu’il voyait sur le pectoral.

Car l’ensemble de l’alphabet y était inscrit, puisque y étaient marqués les noms des patriarches ainsi que les noms des douze tribus (ce qui donne tout l’alphabet),

et en dessous il était mentionné « tribus de Dieu ».

Et le cohen devait être prophète.

Et c’est une tradition pour nous que tout cohen, qui parle par esprit de sainteté et sur qui réside la Présence divine, peut être consulté ; non dans le cas contraire »

  • Pour Rachi:

Ourim et Tumim formaient ensemble le Nom Divin Explicite* (Shém ha-meforash), écrit en clair, que portait le Cohen Gadol dans ou sur les plis du pectoral, grâce à quoi il rendait Claires (Méïr ) et Vraies (Matemam ) ces paroles..


Lorsque le Grand Prêtre interrogait YHVH, certaines lettres des pierres s'illuminaient par la puissance des ourims, le Cohen devait alors savoir les combiner à l'aide des tumims afin de faire sortir la réponse en clair.


*Le Tséda Ladérek fait une claire distinctionentre le Tétragramme et le Nom Divin dont parle Rashi, qui était composée de 42 lettres (72 pour certains Kabbalistes).

  • Dans le Zohar:

« Selon le Zohar, l’Urim et le Tumim étaient les Noms de D. de 72 et 42 Lettres placés dans les plis du pectoral et qui illuminaient les lettres gravées sur les pierres selon un certain ordre afin d’épeler une réponse à une question posée par le Grand Prêtre.

 

Rabbi Yehuda dit :

Sur l'Ourim:

 

« La signification du mot « Ourim »a été expliquée et dérive de « meïrim »

(illuminant, car il illuminait les lettres gravées sur les pierres du pectoral).

Voici quelle est la signification de la « lentille qui brille* ».


* Le terme araméen pour « lentille qui brille » est « aspaklarya meira ».

Le terme « aspaklarya » a été traduit par « verre, miroir, objectif, speculum, télescope », etc.

La signification première est celle d’un moyen par lequel l’Inspiration Divine se concentre et se manifeste.

Le commentaire « Mikdash Melekh » aux arrangement des Sephirots

que l’on appelle Zeïr Anpin, constitué par les 6 Sephiroths qui sont illuminées par le Nom de Quarante-deux Lettres.

Cette « lentille qui brille » est formée

par les lettres du Nom Sacré de Quarante-deux Lettres

qui est placé dans les replis du pectoral et

par lesquelles les mondes furent créés.



Sur le Tumim:


Le Tumim est le secret mystique des lettres incluses dans

« la lentille qui ne brille pas* »

 

*« aspaklarya sh’eina meira », c’est-à-dire la Sephirah de Malkhut 

qui est illuminée par le Nom de Soixante-douze Lettres qui sont gravées sur lui.

Malkhuth est appelée « la lentille qui ne brille pas » car elle ne possède pas sa propre lumière.

Elle reçoit son illumination du zeïr anpin.

Ainsi, on les compare tous deux

au soleil qui est la source de la lumière

et à la lune qui n’a pas de lumière propre.


Néanmoins, Malkhuth est illuminée par le Nom de Soixante-douze Lettres

qui a sa source en Hokmah

selon le principe du « Père(Hokmah) établit la Fille(Malkhuth) »

(Ziv ha-Zohar).


Ils constituent le secret mystique du Saint Nom.

Ensemble on les appelle «Ourim Ve Tumin»

.

Venez et voyez :

lorsque ces lettres de ces deux noms furent placées dans les replis du pectoral,

leurs pouvoirs illuminèrent les autres lettres qui étaient gravées sur

les pierres du pectoral (voir Yoam 73b),

en illuminant certaines et en laissant d’autres dans le noir.


Par ce procédé, le Grand Prêtre pouvait obtenir les réponses à ses questions.

L’Urim et le Tumim sont donc des manifestations des Noms de Quarante-deux et de Soixante-douze Lettres.


Pour rappel, le Nom de Quarante-deux Lettre est formé à partir du Nom YHVH épelé en entier, comme suit.


yod

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vav

dalet

vav

vav

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vav

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vav

vav

yod

vav

he

he

he

yud

yod

yod

vav

dalet



Le Nom de Soixante-douze Lettres est le Nom YHVH épelé en utilisant la lettre Yod.

Ainsi, la valeur numérique de toutes ces lettres équivaut à 72. :

Yod-vav-dalet he-yod vav-yod-vav he-yod:

(10 + 6 + 4) + (5 + 10) + (6 + 10 + 6) + (5 + 10) = 72.

 

L’Urim qui manifestait le Nom de Quarante-deux Lettres était disposé sur la tête, car ce Nom est associé à la tête,

et le Tumim qui manifestait le Nom de Soixante-douze Lettres était placé sur le torse, car ce Nom est associé au torse.


  • Dans Deutéronome 18, 13, nous lisons

 

« Tu seras intègre avec YHVH »

 

תמים תהיה עם יהוה אלהיך


« Tamim » (entier, intègre) se prononce « tumim »

signifiant ainsi que ce verset doit être lu pour signifier :

« Tu consulteras le tumim quand tu seras avec ton D. »,

avec ton D., donc dans son Sanctuaire.


Ceci enseigne donc que l’on doit s’attacher au Roi, car le Tumim est le Nom de Soixante-douze Lettres associé au torse, au corps.



On peut donc conclure que l’Ourim Ve Tumim sont l’Oracle de YHVH,

l’organe de son pouvoir théocratique.


  • Il est aux mains du grand prêtre qui seul (? Voir commentaire du Talmud plus haut) peut le consulter devant Dieu, c’est-à-dire avec l’intention d’obtenir de Dieu une réponse à une question précise posée, le plus souvent, par le roi ou le chef de la communauté.


  • Après le roi David, l’histoire d’Israël n’enregistre plus de consultations de Dieu par l’Urim et le Tumim, d’où il faut probablement conclure qu’elles cessèrent à partir de la construction du Temple par Salomon.

« Quand sont morts les premiers prophètes,

les Urim et les Tumim ont disparu»

Sota, 48


  • Alors, on verra les prophètes intervenir directement, et même, dès les derniers temps de David, pour faire connaître les volontés de Dieu sur ce qui est à faire ou à éviter.


Le prophétisme remplacera alors l’Urim et le Tumim.


C’est là une date importante de l’histoire sacerdotale d’Israël,car,

après la Captivité de Babylone,

on exclura du Sacerdoce les prêtres qui ne pourront justifier de leur généalogie,


«jusqu’à ce qu’il s’élevât un prêtre pour consulter l’Ourim et le Tumim »,


C’est-à-dire capable de consulter Dieu efficacement par l’ancien oracle, sur la réalité de leur origine sacerdotale, ou, plus certainement encore, qui ne pourront faire remonter cette généalogie jusqu’à l’époque où l’on consultait encore l’Urim et le Tumim, c’est-à-dire jusqu’à l’époque de David (1 Esdras, 2:63 et 2 Esdras, 7: 65).


Sans doute y avait-il là une transmission initiatique,

de bouche à oreille,

que ne possédaient pas les nouveaux prêtres que l’Exil

n’avait pas permis d’initier complètement.


Les versions d’Esdras 1 et 2 traduisent « kohên le ûrim ùletummîm »

par « prêtre pour les choses lumineuses et parfaites»

(et l’on sait que « lumière» et « perfection» sont

les traductions courantes d’urim et tumim),

ou encore par «prêtre instruit et parfait »

.

Les rabbins affirmaient que cinq choses manquaient dans le second Temple,

bâti par Zorobabel après la Captivité :

l’Arche d’Alliance, le Feu Céleste, l’Urim et le Tumim, la Shekhinah, et l’Huile d’Onction. (Yoma, XXI, 2).


La disparition des instruments de l’Oracle remontait donc très haut,

peut-être même à la fondation du premier Temple.

On sait que l’Arche d’Alliance, le Tabernacle, l’Autel des Parfums furent enterrés dans une caverne du mont Nébo, par le prophète Jérémie (2Macchabées, 2: 4-8).

Peut-être l’Urim et le Tumim, le Pectoral, l’Éphod, le furent-ils avec…

 

 

  • Similarités entre l 'Ourim Ve Tumin hébreu et d'autres civilisations:

 

  • Une origine assyrienne ?

D’après Dhorme, dans son ouvrage Les Livres de Samuel (Paris 1910, page 124), le sens des deux mots mystérieux serait emprunté à l’assyrien.

Urim viendrait de urê, qui est de même racine que urtu : « précepte, loi »,

et tumim, qui est le pluriel de tummu, viendrait de tamiï, « prononcer une conjuration, une formule magique ».

 

Dans les grandes circonstances, les prêtres de Babylone portaient, suspendue à leur cou, une étoffe rouge garnie de plusieurs sortes de pierres précieuses, semblable au Pectoral du pontife d’Israël, nous dit Lagrange en son Etude sur les Religions Sémitiques (Paris 1905, page 236).


F. Martin semble avoir trouvé une autre explication (Textes religieux assyriens et babyloniens, Paris 1903, page XXVI) et nous donne ensuite plusieurs traductions de consultations :


« Aux consultations précises adressées par le roi sur l’opportunité ou le succès de ses entreprises, les dieux Samash ou Adad devaient répondre par :

— oui ou non (annu ou ullu),

— par une réponse proprement dite (suppitu),

— par un oracle (tamit ou tertu, ou piristu ou parsu),

— par un jugement (dîna, dînu),

— par une sentence (purussu),

— par une illumination mentale (napahu),

— par une vision ou une parole,

Le dieu dictait donc ou inspirait son oracle, (abîtu) à ses prêtres…»

S’il s’était agi simplement d’un tirage au sort, par une sorte de « pile » ou « face », il n’y aurait jamais eu de silence ou de refus de répondre. Au contraire, le rituel de l’Interrogation permettait de déclencher chez le grand prêtre des phénomènes de l’ordre de la clairvoyance (vision) ou de la claire audience (parole).

 

  • Avec Toutankamon?

Les nombreuses amulettes retrouvées sur la poitrine de la momie du petit roi ont-elles un rapport avec les "ourim" et les "toumim" du grand prêtre, tel qu'ils sont décrits dans la Bible ?

“Le pectoral de Toutankhamon est formé de douze rangées de pierres incrustées.”

Akhénaton portait le nom de son dieu Aton sur sa poitrine, et vénérait Maât, déesse de la justice et de la vérité... La Bible parle du "pectoral du jugement" incrusté de douze sortes de pierres.

 

Affaire à suivre...

 

Bibliographie:

Dictionnaire Encyclopédique de la Kabbale de George Lahy

Dictionnaire de la Bible d'André Marie Gérard



Le travail formidable d'investigation du groupe d'Études Kabbalistiques Kel:

http://www.kabbale.eu/

plus précisément dans les articles:

http://www.kabbale.eu/l-urim-et-le-tumim-un-peu-d-histoire/

http://www.kabbale.eu/les-noms-secrets-de-l-urim-et-du-tumim/

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